Solution
Selon le catéchisme de l’Église catholique, une indulgence est la rémission devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute a déjà été pardonnée. Cette rémission est obtenue par un fidèle bien disposé, sous certaines conditions déterminées, par l’intermédiaire de l’Église. Celle-ci, en tant que dispensatrice de la rédemption, administre et applique par son autorité le trésor des satisfactions du Christ et des saints. Une indulgence peut être partielle ou plénière, en fonction de sa capacité à libérer partiellement ou totalement de la peine temporelle due pour le péché.
Il est également crucial de comprendre les définitions suivantes : la peine éternelle est la conséquence des péchés pour lesquels on ne s’est pas repenti, se traduisant par une séparation éternelle du pécheur d’avec la communion avec Dieu, aboutissant à la condamnation du pécheur impénitent en enfer. La peine temporelle, quant à elle, constitue la purification de l’attachement malsain aux créatures, conséquence du péché persistant même après la mort. Cette purification peut s’effectuer durant la vie terrestre par la prière et une conversion motivée par une charité fervente, ou après la mort, dans le purgatoire. Enfin, le purgatoire représente l’état de purification finale après la mort et avant l’entrée au ciel pour ceux qui sont décédés en amitié avec Dieu, mais n’ont pas été entièrement purifiés ; c’est le processus ultime de nettoyage des imperfections humaines avant d’accéder à la béatitude céleste.
L’Église catholique enseigne que le péché a une double conséquence. Pour un membre de l’Église catholique, commettre un péché mortel entraîne la « peine éternelle », la séparation éternelle d’avec Dieu et la souffrance en enfer. (L’Église catholique enseigne également que, en temps normal, tous ceux qui n’ont pas été baptisés par l’Église catholique ou par une autre église prônant la régénération baptismale sont également condamnés à l’enfer en raison de la tache du péché originel.)Meurt sur leurs âmes.) Les péchés véniels (mineurs) ne conduisent pas à la « peine éternelle », mais à une « peine temporelle ». Les enseignements catholiques considèrent parfois ces « peines temporelles » infligées par Dieu comme des moyens de purifier ses enfants (dans cette vie ou dans le purgatoire), mais ils affirment également que les péchés véniels créent une dette envers la justice de Dieu, qui doit être expiée séparément de l’expiation de Christ pour la peine éternelle. L’Église catholique enseigne qu’en raison de l’unité du Corps de Christ (la communion des saints, qui inclut les croyants vivants, les croyants au ciel, les saints catholiques au ciel, Christ, Marie et les croyants imparfaits du purgatoire), le mérite généré par les bonnes œuvres, les prières, les aumônes, les souffrances, etc. d’un ou plusieurs membres du corps peut s’appliquer à la dette temporelle d’un autre. Elle enseigne aussi que les mérites de Christ, des saints et des croyants pieux sont conservés dans un endroit appelé Trésor des Mérites (parfois appelé aussi Trésor des Satisfactions, Trésor de l’Église ou Thesaurus Ecclesiae). À travers la succession apostolique depuis l’Apôtre Pierre, seule l’Église catholique est habilitée à retirer des mérites de ce trésor pour les distribuer aux croyants dans cette vie ou dans le purgatoire, afin d’expier certains ou la totalité de leurs péchés véniels, ce qu’elle fait au moyen des indulgences.
Encore une fois, les indulgences ne concernent que la peine temporelle, pas la peine éternelle, et ne peuvent être distribuées que par un représentant de l’Église catholique à quelqu’un qui se trouve dans le purgatoire ou qui est encore en vie et dont l’âme est dans un état de grâce sanctifiante (c.-à-d. dont l’âme irait au purgatoire, et non en enfer, s’il/elle venait à mourir maintenant). Une indulgence peut être obtenue par une bonne œuvre, une messe dite pour quelqu’un, la prière, l’abstinence, l’aumône aux pauvres ou tout autre acte méritoire effectué selon des conditions établies par un Pape.Vous avez un Évêque ayant juridiction sur cette personne. La célébration d’une messe pour une personne est considérée comme l’un des moyens les plus efficaces de réduire sa peine temporelle dans le purgatoire. Une indulgence partielle réduit la peine temporelle d’une personne, tandis qu’une indulgence plénière l’élimine totalement.
La notion d’indulgences est-elle biblique ?
Plusieurs doctrines catholiques sont dérivées de la tradition plutôt que des Écritures. Puisque l’Église Catholique considère sa tradition comme conforme aux Écritures et égale à elles en autorité, cela ne lui pose pas de problème. Cependant, pour la plupart des autres groupes chrétiens, la Bible est la seule source d’autorité, largement suffisante pour fournir aux chrétiens toutes les ressources dont ils ont besoin pour connaître et servir Christ selon le dessein de Dieu (2 Timothée 3:15-17;Actes 20:32). Étant donné que l’Église catholique affirme que sa doctrine ne contredit pas les Écritures et reconnaît leur autorité, il est légitime pour les deux groupes de se demander si les indulgences sont bibliques.
Un examen des passages cités par l’Église catholique pour soutenir des doctrines telles que la peine temporelle, l’expiation vicariale par d’autres croyants et par des saints, et le purgatoire, montre que les catholiques s’appuient davantage sur la tradition que sur les Écritures. D’autres doctrines, comme le Trésor des Mérites, les « mérites surabondants de Marie » et les indulgences, sont totalement étrangères aux Écritures. La doctrine des indulgences est-elle biblique ? Une interprétation cohérente et contextualisée des Écritures ne soutiendra ni l’enseignement des indulgences, ni les doctrines dont il dépend.
Indulgences et purgatoire
L’Église Catholique cite un certain nombre de passages comme fondement scripturaire de sa doctrine du purgatoire : en plus d’un passage tiré du livre apocryphe de 2Maccabées, il est question notamment de 1 Corinthiens 3.10-15, Matthieu 5.26 et Matthieu 12.32. Matthieu 5.26 fait partie d’une parabole sur le pardon. Matthieu 12.32 aborde le blasphème contre le Saint-Esprit. Aucun de ces deux passages ne traite de la vie après la mort ni ne fournit d’enseignement clair à ce sujet. Un des principes herméneutiques (l’art d’interpréter correctement les Écritures) consiste à interpréter les passages « peu clairs », qui effleurent un sujet, à la lumière de passages centrés sur ce sujet ou qui en parlent clairement. Interpréter ces versets comme évoquant une nouvelle possibilité d’expiation et de purification dans le purgatoire après la mort contredit de nombreux autres passages bibliques affirmant clairement qu’il n’y a que deux destinées possibles après la mort : le ciel, avec le Seigneur (2 Corinthiens 5:8;Philippiens 1:21-23, 1 Thessaloniciens 4:13-18) ou les tourments de l’enfer (Luc 16:23-24;Apocalypse 20:10-15). La Bible ne mentionne pas de « nouvelle purification » après la mort : elle déclare qu' »il est réservé aux êtres humains de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement » (Hébreux 9:27). Pour plus d’informations à ce sujet, consultez l’article de GotQuestions.org intitulé « Que dit la Bible du purgatoire ? »
Indulgences et pénitence
Les catholiques parlent de « faire pénitence » pour leurs péchés. Après la confession à un prêtre, il est demandé au confesseur d’accomplir des actes (comme certaines prières) qui font partie de la « pénitence ». Cette pénitence vise en partie à nous détourner de notre inclination au péché pour retourner vers Dieu, mais un autre objectif mentionné à plusieurs reprises dans les écrits catholiques est l’expiation de nos péchés. Il ne s’agit pas de réparer le mal causé aux perPersonnes contre lesquelles on a péché, mais de payer le prix de nos péchés pour éviter la peine temporelle et satisfaire la justice de Dieu. Cet objectif, étroitement lié à l’idée d’indulgences, n’est pas mentionné dans les Écritures. La Bible parle de la repentance comme d’un « changement de mentalité par rapport à son péché, qui entraîne un changement de comportement ». Le ministère et l’enseignement de Jean Baptiste sont résumés en Luc 3.3-18. Il demandait à ceux qui étaient baptisés par lui (en signe de repentance) de montrer par leurs actes que leur repentance était sincère, mais cela n’a jamais voulu dire que nous devons expier nos péchés par de bonnes œuvres, par l’abstinence ou par un quelconque autre moyen. Jean voulait dire que nos œuvres attestent de la sincérité de notre repentance cf: Jacques 2:18. Encore une fois, l’idée de « pénitence » en guise d’expiation pour nos péchés ou de remboursement d’une dette temporelle à la justice de Dieu n’est mentionnée nulle part dans les Écritures !
Indulgences et Trésor des Mérites
La doctrine du « Trésor de l’Église » a été exprimée officiellement pour la première fois en 1343 par le pape Clément VI, qui décrit ce trésor comme consistant non seulement des mérites de l’expiation de Christ, mais également des « mérites (expiations) de Marie, la Mère de Dieu, et de tous les élus, du plus grand au plus petit des justes, lesquels participent à l’augmentation du trésor duquel l’Église puise pour assurer la rémission de la peine temporelle ».
On ne trouve dans la Bible aucune référence à un quelconque « Trésor des Mérites », ni l’idée qu’un croyant puisse expier les péchés d’un autre. Paul dit en Romans 9-10 que si c’était possible, il serait sincèrement disposé à être maudit si cela pouvait permettre le rachat de ses frères Israélites, mais ce n’est pas possible, car Paul et les autres auteurs des Écritures déclarent que pour le croyant, le juste Juge a obtenu satisfaction par l’expiation (propitiation) de Jésus pour nos péchés et qu’en deHors de lui, il n’y a pas de salut possible (Ésaïe 53:6;Romains 5:10-11, 2 Corinthiens 5:21,1 Jean 2:2;Hébreux 10:1-18). Il n’existe aucun enseignement biblique sur la substitution pénale des croyants, vivants ou morts, par d’autres croyants. Bien que l’Église catholique fasse la distinction entre la peine éternelle et temporelle, l’idée qu’une autre personne que le Christ puisse expier les péchés de quelqu’un d’autre et porter sa peine est absente des Écritures. Il n’y a pas non plus de mention des « mérites surabondants des saints » ou de l’idée que les prières et les bonnes œuvres de Marie « sont véritablement immenses, insondables et d’une valeur inaltérée devant Dieu ». Les Écritures ne font que mentionner la valeur insondable et infinie de l’expiation de Christ, sans ambiguïté.
Indulgences et peine temporelle
Le catéchisme catholique décrit la peine temporelle comme un processus de purification, alors que d’autres enseignements officiels catholiques la considèrent comme une dette spirituelle à expier, soit par la personne elle-même, soit indirectement par quelqu’un d’autre. L’Église catholique distingue la peine éternelle pour les péchés « majeurs » de la peine temporelle pour les péchés « mineurs ».
Il est clair que l’Église catholique attribue à la peine temporelle un aspect « légal », impliquant la nécessité de satisfaire la justice d’un Juge équitable, et que si cette justice n’est pas satisfaite par l’expiation en cette vie, elle devra l’être au purgatoire. Ce concept juridique, cette idée de « paiement pour satisfaire la justice », n’a pas de fondement biblique. Les Écritures enseignent que nos péchés peuvent être pardonnés du point de vue éternel (le pécheur n’étant plus condamné à l’enfer) ou même du point de vue terrestre (évitant au pécheurPour la peine prescrite par la Loi de Moïse «David dit à Nathan: J’ai péché contre l’Éternel! Et Nathan dit à David: L’Éternel pardonne ton péché, tu ne mourras point.», (2 Samuel 12:13). Le péché a des répercussions dans cette vie et sur notre relation avec Dieu, pour diverses raisons énoncées dans les Écritures :
1) Nous vivons dans un monde où nos actions ont des conséquences. Semer de l’orge au printemps ne nous donnera pas du blé à récolter en automne. De la même manière, semer le péché entraîne inévitablement la détresse, les difficultés, la destruction et la mort par la suite «Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi.», (Galates 6:7, Romains 3:16, Jacques 1:15).
2) Notre péché et la réaction de Dieu face à ce péché influent sur notre perception de Dieu, ainsi que celle de notre entourage. Si nos actions pécheresses n’avaient pas de conséquences visibles, nous pourrions être tentés de minimiser la gravité du péché aux yeux de Dieu, ce qui constituerait un blasphème envers sa sainteté. C’est l’une des raisons pour lesquelles Dieu a pris la vie de l’enfant né de l’adultère de David avec Bathsheba (2 Samuel 12:13-14) : si ces actes d’adultère et de meurtre étaient restés sans conséquences terrestres, cela aurait pu donner l’impression que Dieu tolère de tels péchés.
3) Nos actes peuvent encourager les autres à pécher. 1 Corinthiens 10:1-12 souligne que les châtiments infligés par Dieu aux Israélites pour leur incrédulité, leur idolâtrie, leur convoitise, etc., servent d’exemples pour nous permettre d’apprendre de leurs erreurs. Le livre des Proverbes indique qu’un châtiment différé incite à pécher (c’est-à-dire que si nous voyonsEn observant quelqu’un d’autre « s’en sortir », nous pourrions être tentés de suivre son exemple et de commettre les mêmes erreurs. Ainsi, les punitions terrestres infligées par Dieu, ainsi que les conséquences naturelles du péché, sont présentes pour nous enseigner à éviter de pécher.
Dieu nous corrige pour notre propre bien, afin que nous puissions récolter les fruits de la justice qu’il a préparés pour nous. Lorsqu’une personne met sa foi en Christ, Dieu cesse d’être son Juge pour devenir son Père : «Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés,» (Jean 1:12). Nous comparaîtrons devant lui en tant que Juge pour les actions que nous accomplissons après avoir été sauvés (2 Corinthiens 5:10-11, 1 Corinthiens 3:10-15), mais actuellement, nous sommes en paix avec lui (Romains 5:1-10) et il n’y a plus de condamnation pour nous : «Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ.» (Romains 8:1). Dieu nous corrige de la même manière qu’un père aimant discipline ses enfants pour leur bien-être (Hébreux 12:3-11), mais dans la discipline céleste décrite en Hébreux 12, il n’est nullement question de paiement ou d’expiation d’un crime !
Il est clair que Dieu impose des conséquences terrestres ou permet les conséquences naturelles du péché, mais la Bible ne mentionne en aucun cas qu’il le fait pour satisfaire sa justice temporelle !
En conclusion, après avoir démontré l’absence de base biblique pour certaines doctrines foFondamentales nécessaires pour justifier les indulgences, il convient d’ajouter qu’on ne trouve dans la Bible aucun exemple ou enseignement concernant un Apôtre ou un responsable d’église qui accorde une « indulgence » à un autre croyant. Pas un seul ! De sa base à son sommet, toute la structure de la doctrine des indulgences ne repose sur aucun fondement biblique.
Notre prière est que, de la même manière que l’Apôtre Paul a vu de nombreuses personnes se convertir à Christ en comparant ses enseignements aux Écritures (Actes 17:10-12), ceux qui liront cet article chercheront eux-mêmes la Parole infaillible et inerrante de Dieu et se poseront simplement la question : « Les enseignements de l’Église catholique correspondent-ils à ce que je lis ? Correspondent-ils à la fois au contexte immédiat du passage donné et à celui du Nouveau Testament dans son ensemble ? Retrouve-t-on le « système » de l’Église catholique dans le Nouveau Testament ? » Nous prions pour que tous ceux qui se réclament du nom de Christ reviennent à la simplicité de la foi en Christ seul et à la volonté de vivre pour lui, en reconnaissance pour tout ce qu’il a fait pour eux (Romains 3-12).
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