Des chrétiens réussissent à protéger leur église lors d’une violente tentative d’expropriation au Pakistan

« Ils voulaient utiliser la force pour dire ‘nous occupons maintenant cette terre, c’est la nôtre’. L’objectif était d’installer beaucoup de peur et de traumatiser la congrégation. »

Des chrétiens réussissent à protéger leur église lors d’une violente tentative d’expropriation au Pakistan

Dimanche, une attaque d’église a eu lieu au Pakistan. Mais les chrétiens d’une église de Lahore s’étaient préparés à cette éventualité. Des membres de la communauté du pasteur Asad s’étaient formés à la prévention de ces actes et à la mise en sécurité des fidèles. C’est grâce à leur réaction qu’aucun dommage n’a été causé, ni aux fidèles, ni au bâtiment.

Dimanche, 12 hommes sont entrés avec violence dans le but de s’accaparer des locaux. Bruce Allen, du FMI, explique :

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« Ils voulaient utiliser la force pour dire ‘nous occupons maintenant cette terre, c’est la nôtre’. L’objectif était d’instiller beaucoup de peur et de traumatiser la congrégation. »

Mais le service de sécurité a pu contrôler les agresseurs qui n’ont pas réussi à entrer dans l’église.

« Nous avions rencontré les volontaires de congrégations qui étaient en train de se former pour devenir les responsables de la sécurité de leurs églises. Nous avons rencontré les pasteurs et les avons formés aux évacuations et aux voies de communication, à la prévention des attaques et à toutes sortes de choses. »

Le jour-même, le pasteur Asad et les anciens de l’église ont été interrogés pendant 6 heures par la police qui s’est alors engagée à enquêter. Mais le lendemain, il n’en était déjà plus question.

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« Il était évident que les assaillants avaient en réalité versé à la police un pot-de-vin pour ne pas enquêter. Et la police a tourné les talons sur la situation et a déclaré qu’elle refusait d’enquêter à moins qu’un tribunal ne l’y oblige. »

Mais entre le coût d’un avocat pour la communauté, et la corruption possible des juges, l’enquête risque d’avorter avant même d’avoir démarré.

La question de l’expropriation est une réalité de la persécution des chrétiens au Pakistan. Le pasteur Asad s’est lui-même fait exproprié de sa maison 4 ans auparavant. Il s’était alors retrouvé à la rue avec sa famille.

« C’est vraiment une situation difficile pour les chrétiens en matière de propriété, qu’il s’agisse de leur propre maison ou de leur lieu de culte, leur église. Beaucoup diront ‘non, nous ne nous convertissons pas à l’islam, nous restons fidèles à l’Évangile’ et, parfois, comme chez le pasteur Asad, victime de violences physiques, ils sont expulsés de leurs propres locaux. »

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