1 épouse croyante sur 5 est victime de violence conjugale selon des études.

« Le défi auquel font face ces communautés cependant, c’est de tirer parti de ces atouts pour s’adresser aux familles en difficulté, y compris les environ 20% de leurs adhérentes victimes de violence conjugale. »

1 épouse croyante sur 5 est victime de violence conjugale selon des études.
1 épouse croyante sur 5 est victime de violence conjugale selon des études.

C’est le résultat d’un rapport international de Institute for Family Studies et Wheathley Institution. Les auteurs de l’étude se sont interrogés sur les liens entre la religion et la qualité des relations, la fécondité, la violence domestique et l’infidélité. En Europe, Océanie, Amériques du Nord et du Sud, les chercheurs ont enquêté pour répondre à une question :

« La foi est-elle une force globale pour le bien ou le mal dans la famille ? »

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La France fait partie des 11 pays dans lesquels l’étude a été menée.

Dès les premières lignes W. Bradford Wilcox, Laurie DeRose et Jason S. Carroll, posent l’importance de la foi à une époque où le mariage et la fécondité sont en recul dans de nombreux pays :

« La foi peut amortir ce tournant postfamilial, à la fois en attribuant une signification et une importance particulières à la vie de famille et en offrant des normes et des réseaux qui favorisent la solidarité familiale. »

Wilcox commence par raconter l’histoire d’un couple religieux, Gregg et Anna. Il est entrepreneur, elle travaille à temps partiel depuis la naissance de ces enfants. Gregg est un père très impliqué dans la vie de ses enfants, tant sur le plan de la scolarité que sur celui des loisirs. Une « bénédiction », selon Anna :

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« Je me sens tellement bénie d’avoir Greg comme mari. Son implication en tant que père et dirigeant dans la famille ne fait qu’ajouter à mon bonheur. »

Pour Wilcox, ce couple est représentatif des couples religieux :

« Il s’avère que le féminisme et la foi ont des attentes élevées vis-à-vis des maris et des pères, bien que pour des raisons idéologiques très différentes, et que les deux aboutissent à des mariages de meilleure qualité pour les femmes. Ceci est une conclusion clé de notre nouveau rapport. »

Selon les conclusions de l’enquête, les qualités relationnelles sont un atout majeur des couples religieux :

« En ce qui concerne la qualité des relations, dans les relations hétérosexuelles, les couples très religieux jouissent de relations de meilleure qualité et d’une plus grande satisfaction sexuelle, par rapport aux couples moins religieux ou mixtes et aux couples laïques. »

En ce qui concerne la fécondité, les personnes âgées de 18 à 49 ans qui assistent régulièrement à des offices religieux ont 0,27 enfant de plus que ceux qui n’y assistent jamais ou presque jamais. Là encore, il est question d’ »influence positive » :

« L’influence positive de la religion sur la fertilité s’est renforcée au cours des dernières décennies. »

Pour ce qui est de l’infidélité, les couples religieux trompent moins leur partenaire que les couples qui ne partagent pas les mêmes convictions religieuses.

« En ce qui concerne l’infidélité, nous constatons que les hommes et les femmes dans les couples très religieux sont moins susceptibles d’avoir trompé leur partenaire ou concubin que ceux issus de couples moins religieux ou mixtes. »

Là où le bas blesse, c’est au sujet de la violence domestique. 20% des hommes reconnaissent des violences entre partenaires intimes, à savoir, maltraitance physique, émotionnelle, sexuelle et comportement de contrôle. Et 20% des femmes déclarent en subir.

« En ce qui concerne la violence domestique, les couples religieux hétérosexuels n’ont aucun avantage sur les couples laïcs ou les couples moins religieux ou mixtes. […] Nos résultats suggèrent donc que la religion ne protège pas contre la violence domestique pour cet échantillon des couples des Amériques, Europe et Océanie. Cependant, la religion n’est pas un facteur de risque accrue de violence domestique dans ces pays non plus. »

Pour les auteurs de la recherche, il conviendrait que les communautés religieuses utilisent leurs atouts, la qualité relationnelle, la satisfaction sexuelle, la fécondité, le mariage, pour se focaliser sur le drame des violences domestiques :

« Le défi auquel font face ces communautés cependant, c’est de tirer parti de ces atouts pour s’adresser aux familles en difficulté, y compris les environ 20% de leurs adhérentes victimes de violence conjugale. »

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